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L’hiver de nos rêves au parc provincial Mont-Carleton

Mars 2018

Le parc provincial Mont-Carleton occupait nos pensées depuis un bon bout de temps. Une brève visite estivale il y a deux ans nous avait donné le goût de passer encore plus de temps dans ce lieu formidable, le plus grand parc provincial du Nouveau-Brunswick avec une superficie de 170 km² (à titre de comparaison, la capitale, Fredericton, occupe un territoire de 132 km²). La pureté de sa nature, ses lacs, ses forêts, ses plantes, ses montagnes et sa faune lui valent d’ailleurs le titre d’unique parc sauvage de la province.

Et pour ajouter une autre qualité à ce paradis naturel, en janvier 2018 le parc est devenu plus accessible aux visiteurs pendant la saison hivernale. HOURRA!

Idéalement situé dans la région la plus enneigée des Maritimes, le parc provincial Mont-Carleton offre les conditions de neige parmi les plus constantes de tout l’est de l’Amérique du Nord. Des conditions qui font rêver les Néo-Écossais amoureux de l’hiver mais privés de neige ces dernières années, une tendance qui nous fait sérieusement songer à relocaliser nos quartiers d’hiver.

En arrivant à notre destination, au cœur des Appalaches, nous avons été épatés par la hauteur des bancs de neige, et par le nombre de visiteurs venus profiter de l’hiver au parc. Nous n’avons pas tardé à constater que ce parc mérite amplement d’être ouvert l’hiver, car à notre avis, c’est la meilleure saison pour y faire du plein air!

Nous sommes allés au parc pendant la longue fin de semaine du congé du jour de la Famille, le troisième lundi de février. Il y avait donc un grand choix d’activités pour tous les goûts : raquette, glissade, traîneau à chiens avec nos amis de Chien Aventures, ski de randonnée, pêche sur glace, ateliers de survie hivernale, tire d’érable sur la neige, bonne bouffe et surtout… du plaisir en abondance. C’était super de voir petits et grands essayer toutes ces activités, un large sourire accroché au visage, et entendre les rires euphoriques s’élever dans l’air vif. Oui, l’hiver, c’est vraiment ça!

Quand, fatigué d’avoir brillé toute la journée, le soleil a commencé à descendre vers l’horizon, nous avons chaussé nos raquettes pour une balade d’une heure et demie jusqu’au lac Nictau. Nous avions la chance de faire l’essai d’un des camps habituellement réservés à un usage estival. Nichée à l’abri de la forêt enneigée, en face du lac, notre cabane nous a procuré tout le confort voulu dans la chaleur réconfortante du poêle à bois. Vraiment un hébergement IDÉAL qui, on l’espère (y a-t-il des décideurs à l’écoute?), sera offert l’hiver prochain!

Au réveil le lendemain nous avons remarqué que de doux flocons de neige avaient tapissé le sol pendant la nuit. Le soleil s’est pointé le bout du nez après le déjeuner, juste à temps pour notre départ pour faire l’ascension du mont Sagamook (le troisième plus haut sommet des Maritimes).  Faire de la raquette en transportant de l’équipement photo et vidéo n’est pas de tout repos, mais nous avions la chance de suivre les traces d’un groupe qui avait battu la piste le matin même (MERCI!!!) L’ascension, exigeante, représente deux heures de montée… l’été. Mais en raquette, dans la neige jusqu’à la taille (au moins!), il nous a fallu trois heures trente pour atteindre le sommet, et une heure et demie pour redescendre. Comme c’est souvent le cas quand on fait du plein air, le sentiment de satisfaction est proportionnel à l’effort fourni. En émergeant de la forêt pour la conquête ultime de la cime, une vue imprenable nous attendait. J’ai tout de suite compris pourquoi certains affirment que ce parc est à son meilleur l’hiver. Partout autour de nous, sur 360 degrés, le monde enneigé étincelait à perte de vue dans la lumière du jour.

De retour dans notre refuge nous avons cuisiné un repas copieux. Nous étions épuisés, mais pas assez pour résister à la tentation de nous rendre sur le lac gelé pour admirer le ciel nocturne. Nous étions arrivés depuis deux minutes à peine lorsqu’une étoile filante a traversé le firmament. La nuit qui a conclu cette journée si bien remplie a probablement été la plus reposante de tout l’hiver!

Pendant notre séjour au parc, nous étions accompagnés d’un ami du sud de l’Angleterre en visite au Canada. Il n’avait jamais fait l’expérience d’un hiver comme celui qu’offre le parc provincial Mont-Carleton. La beauté des paysages le laissait littéralement bouche bée. À certains moments, on pouvait dire qu’il n’en croyait pas ses yeux. Admiratif, il balayait sans cesse le panorama du regard, conscient de l’environnement exceptionnel dans lequel il se trouvait. Nous oublions souvent que la chance de voir la nature sauvage de si près n’est pas donnée à tous. Beaucoup de gens passent à côté des aspects merveilleux de l’hiver, une saison que nous sommes pourtant privilégiés de connaître et de vivre! Si vous ou quelqu’un de votre entourage a besoin de se faire rappeler à quel point l’hiver est une saison fantastique, nous suggérons un voyage au parc provincial Mont-Carleton. Une destination de rêve pour tomber amoureux de l’hiver pour la première… ou la centième fois.

A for Adventure veut inspirer les gens à sortir dehors et à vivre l’aventure. Suivez Jan LaPierre et Chris Surette alors qu’ils partagent toutes les merveilleuses choses à faire dans le terrain de jeu extérieur du Canada.


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